Peintre, graveur, illustrateur et sculpteur belge
Théo Van Rysselberghe entre à l’Académie de Bruxelles en 1880 sous la direction de Jean-François Portaels. Les peintures de ce dernier, aux motifs nord-africains, ont fortement influencé le jeune artiste. Ses œuvres de cette période reflètent la tradition réaliste belge, avec de larges coups de pinceau et des couleurs sombres.
L’intérêt de Van Rysselberghe s’est rapidement porté sur l’impressionnisme. Dès son premier voyage en Espagne et au Maroc en 1882, sa palette s’éclaircit et les tons deviennent plus chauds. Son premier contact avec le néo-impressionnisme, lors de la huitième exposition impressionniste à Paris (1886), marque un tournant dans sa carrière. L’icône pointilliste de Georges Seurat, La Grande Jatte, fait de lui un adepte du nouveau mouvement. Van Rysselberghe peint une série de portraits remarquables, de nombreux paysages et marines. Les couleurs sont vives, la décomposition de la lumière magistrale.
À la fin des années 1890, le style néo-impressionniste de Théo van Rysselberghe atteint son apogée. Mais son intérêt pour ce mouvement s’estompe à la suite d’un conflit avec Signac concernant l’utilisation stricte de la technique pointilliste. Afin d’affiner son approche de la nature, son utilisation des points devient de moins en moins orthodoxe. Après 1910, ses coups de pinceau sont plus longs, la palette plus vive et les contrastes plus marqués. Il réussit à intégrer la transparence de la lumière et l’illusion d’une chaleur chatoyante dans ses œuvres.
En 1911, il s’installe avec sa famille à Saint Clair, en France, où il continue à peindre des paysages méditerranéens, des portraits et des peintures murales décoratives. Le nu féminin prend une place importante dans ses peintures monumentales. En 1922, la Galerie Georges Giroux, à Bruxelles, organise une importante exposition personnelle de ses œuvres. Quatre ans plus tard, l’artiste meurt au Lavandou, en France.